lundi 30 juin 2014

Jean Paul II canonisé, météorisé, re-coté

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L’homme d’affaires et collectionneur François Pinault a prêté une sculpture « provocante » de Jean-Paul II au Musée des Beaux-Arts de Rennes, dans le cadre d’une exposition organisée par l’archevêché de la ville.



L’archevêché, la municipalité, les institutions culturelles de Rennes, célèbrent la canonisation de Jean Paul II, dans un grand élan œcuménique. Ces divers cultes font cause et com. commune pour lancer l’exposition « Libre ! »(1) illustrant la vie et l’œuvre du pape polonais. Elle a lieu simultanément en la basilique Saint Aubin et au Musée des Beaux-Arts. Le collectionneur français François Pinault y expose un de ses chefs d’œuvres de Financial Art : « Le Pape écrasé par une météorite », inaugurée ce 10 juin par les notables, évêque en tête. Mgr d’Ornellas a célébré cette « provocation… mais salutaire ». Pour nos âmes ? Ou pour la cote ?

L’art ultime de la cote

Cette œuvre fait date dans l’histoire financière de l’art. En 1999, le galeriste Emmanuel Perrotin se rend dans l’atelier d’un sculpteur de grand métier, Daniel Druet. Il est accompagné de l’auteur contemporain Maurizio Cattelan qui ne réalise jamais d’œuvres lui-même. « Pas d’atelier, juste un téléphone ! » Telle est sa devise ! Ils viennent passer commande. Ils veulent le pape Jean Paul II grandeur nature, façon musée Grévin. Ni maquette ni projet écrit ou dessiné : au praticien d’aviser.

Quelques mois plus tard, le premier exemplaire de l’œuvre est exposé et acheté à la Foire de Bâle par un collectionneur discret. Un deuxième exemplaire appartenant à François Pinault fait son apparition à Londres en l’Académie Royale, pour l’exposition « Apocalypse ». En Mai, 2001 le premier exemplaire vendu à Bâle cote chez Christie’s à New York 800 000 dollars.

François Pinault veut faire mieux avec son exemplaire, le numéro deux. Les Londoniens ne sont pas papistes et le malheur du pape n’a pas attiré l’attention des médias et l’émotion du peuple. Une nouvelle stratégie est conçue par notre Clausewitz de la cote artistique ! Il fait la cour à la directrice du musée Zacheta de Varsovie, elle succombe à ses charmes, elle expose l’œuvre. Les Polonais vénèrent leur pape qui est alors bien en vie. C’est le scandale, la révolte, l’insurrection des dévots. L’œuvre apparaît sur tous les écrans du monde. Anna Rottemberg démissionne du Musée. En 2004 chez Christie’s l’œuvre atteint 3 millions de dollars.

La campagne de Bretagne

En 2014 la cote est endormie depuis dix ans. L’occasion se présente : Jean Paul II prend du galon, il est canonisé. François Pinault conçoit un nouveau plan de bataille. Quelle stratégie mettre en œuvre ? Après tout « Him », un Hitler en prières, signé Maurizio Cattelan, également de la main de Druet, a atteint 14 millions de dollars en 2013. Il avait été exposé dans différents ghettos notamment à Prague et à Varsovie. Alors pourquoi ne pas réanimer le pape ! Il faut un contexte propice… Pourquoi pas la France ? Les foules sont en effervescence, la fronde est sur Internet… en voilà un potentiel ! Pourquoi pas la Bretagne ? Les bonnets rouges ont repris le bocage.

L’histoire dira si François Pinault a été en l’occurrence un bon stratège. Rien n’est sûr : les curés bretons sont shootés à l’AC(2) depuis la création de « l’Art dans les chapelles » en 1996. Le FRAC de Bretagne a établi solidement le nouveau culte célébrant « l’Art contemporain ». La pratique religieuse traditionnelle s’est effondrée disent les experts, sociologues et statisticiens. Pas de scandale – pas de cote ! Il existe un troisième exemplaire « du pape martyr de la divine colère », celui du praticien Daniel Druet. Il est exposé à titre documentaire et anecdotique au château de Vascueil en Normandie. Il fait partie d’une rétrospective de l’œuvre de ce sculpteur, un des meilleurs portraitistes actuels. Il s’est amusé à illustrer la situation ubuesque de « l’artiste » face à « l’auteur d’AC » dans une installation représentant Maurizio Cattelan en coucou squattant un nid. Cette œuvre, pleine d’humour et de réalisme, soulève l’épineux problème des conflits de lois entre le droit français multiséculaire et très élaboré en matière de propriété intellectuelle et artistique et les pratiques anglo-saxonnes actuelles du copyright plus adaptées au « Financial art ». Voilà une fâcheuse affaire qui aura peu de droit à la visibilité.

1 - « Libre » : Exposition sur Jean Paul II à la Basilique Saint Aubin et au Musée des « Beaux-Arts » de Rennes, du 8 juin au 8 juillet 2014. ↩
2 - AC : Acronyme de « Art contemporain ». Il permet au lecteur de distinguer ainsi le courant conceptuel, financiarisé dans le monde et officiel en France, des multiples courants de l’art d’aujourd’hui.


Sous l'casque d'Erby


samedi 28 juin 2014

L’artche des sens



Chers artistes et amis des arts,

Je suis  peintre, sculpteur, vidéaste, chanteuse, et autres médiums…
Comme beaucoup d’entre vous, je subis depuis plusieurs années une vie de précarité qui se voudrait déstructurante si on se laissait aller. Si je n’avais pas étudié de très près les raisons de cette violence que l’on inflige à l’art, si savamment et en crescendo depuis les années 80, j’aurais, comme beaucoup, abandonné la lutte. Cela fait quarante ans que j’exploite mes capacités créatives . Je ne suis plus en âge de douter de mon travail. J’ai pu rencontrer des artistes, critiques d’art, essayistes, galeristes, dissidents des institutions culturelles actuelles et les spectateurs abasourdis par ce qu’on leur impose.
On peut sans peine faire le constat, au regard des salles d’expositions convenables qu’il nous reste pour montrer notre travail, que tout ceci s’apparente à une mise à l’écart. Notre pays naguère accueillait les dissidents artistiques de tous les pays, Allemagne, Italie, URSS, etc.,  pays qui n’acceptaient plus pour des raisons politiques, toutes les créations artistiques…Ce qui est un marqueur incontestable de mal-être pour les sociétés.
Les qualités d’imagination, de création, de délire aussi,  dans un dialogue sensible sont indispensables  à l’épanouissement  des individus. Car s’il ne demeure qu’un seul style qui n’évolue plus depuis trente ans, ce dernier est marchand , très lucratif pour certains, puisque qu’il sert même de support pour jouer en bourse mais, par contre, sclérosant pour l’avenir, l’esprit, l’espoir, la jeunesse, l’imaginaire -valeurs qui nous tiennent à cœur.- Ces valeurs doivent continuer à être mises en avant, défendues, répandues et, pour cela, nous devons nous fédérer pour obtenir les moyens  nécessaires à cette juste cause, moyens -dont les subventions, les lieux d’expo, l’accès aux médias sont nécessaires.
Nous pourrions attendre longtemps avant que les bonnes nouvelles ne nous tombent toutes peintes du ciel…
La question est :
- Avons-nous mérité de subir cet apartheid artistique et allons-nous continuer à accepter de le subir ?
- Avons-nous décidé définitivement de ne plus être acteurs de la vie artistique en France ?
Comme beaucoup, j’ai fait le tour des possibilités d’expositions, de diffusions que j’ai pu trouver. Les hôpitaux en font partie. La peinture, la sculpture, la musique, le cinéma français seraient-ils malades?... 
Oui, si nous laissons le dictât régner  et que nous restons seuls chacun dans notre coin à espérer devenir les élus des agents institutionnalisés qui choisissent qui a le droit de montrer son travail, de vivre ou pas. Les moyens financiers extraits aux citoyens sont colossaux même si la « crise » tente de les réduire. Les Côtes d’Armor comme tous les territoires sont très touchées.
Nous sommes les acteurs de la « culture française ». Nous devons redorer le blason de son exception culturelle perdue. Les galeries sont rachetées par des marchands étrangers. Les institutions culturelles françaises exposent et achètent principalement à l étranger, un seul genre artistique. Cette folie est uniquement française actuellement et n’existe pas ailleurs où le foisonnement artistique est légal.  Il n’est plus permis dans nos écoles et dans nos universités ni même aux beaux-arts d’apprendre les techniques fondamentales des médiums qui firent vibrer nos sens jusqu’à aujourd’hui encore.
Les artistes aujourd’hui ont pour mission de ramener l’équilibre car l’art est à l’image de nos sociétés. Force est de constater que les leurres sont de mise. En tant que spécialistes artistiques,  nous sommes les véritables acteurs de notre futur.
Il ne nous reste qu’une seule et unique porte d’espoir, celle de nous unir pour faire poids fédérer les intérêts communs, ouvrir les horizons qui nous sont chers aux autres, aider à générer d’autres courants de pensée, et ceci dans le but, non pas initial, mais impératif d’obtenir des moyens nécessaires pour faire connaître nos créations au public.
Je vous écris aujourd’hui car j’ai la volonté de me battre pour sauver la peinture, la sculpture, la musique, le théâtre, le cinéma…. l’art, véritable houille blanche de l’esprit. Je vous propose une arche de nuée de sens, « L'arche de sens" en créant une association la plus ouverte , la plus large et de tous les horizons possibles. Pour être efficace nous aurons besoin de la force et de l’imaginaire de tous. Je pense aux autres départements, pays et aux spectateurs qui sont eux-même pleinement acteurs de l’évolution et l’épanouissement artistique dans la mesure où il se crée naturellement un échange en dialogue, indispensable à l’épanouissement de tous. 








Sous l'casque d'Erby

vendredi 27 juin 2014

Chômedu et sapinades

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Vendredi. Rien qu’à mater les titres en faisant le tour des presse-citrons, ça donne envie de s’étendre sur l’asphalte et se laisser dormir.
Mortel !
Courbe du chômage : les chiffres sont en hausse et le moral en baisse. Une sapinade de plus, assurément pas la dernière ! Nous l’avons assez crié pour le rappeler : la Grèce n’était que le début d’une paupérisation programmée, massivement dénoncée, avec un résultat très moyen, puisque les choses continuent d’aller aussi mal, voire de pire en pire.
Autrefois, nous avions, dans l’échelle des repères, les premiers, les moyens et les rebuts, autrement dit, les derniers. Désormais, nous serons tous égaux dans la misère !
Garde ta mouise, j’en ai assez avec la mienne, tels sont les concepts solidaires merveilleusement exploités par une classe politique tournée vers un seul objectif : déclasser l’individu. Lui ôter le droit d’être autre chose qu’une chose.
Comme le rapporte une étude relayée par nos amis « les moutons enragés » le nombre de SDF a explosé en 10 ans dans l’agglomération parisienne, tout comme a changé le profil de  ces traîne-guêtres : de plus en plus de jeunes, de femmes et de familles se retrouvent à la rue
Fidèle à lui-même, Capitan Valls, le membre le plus populaire dans une équipe de branques, s’exprimant sur les chiffres du chômedu, « refuse le fatalisme », car l'heure est à l'action et c'est la responsabilité de tous !
Sur sa tombe, le jour venu, nous écrirons : l’homme fut, l’idiot demeure !

Et aussi :
De l'autoroute
Et parce que tout est lié :
Les enfants de Fukushima sont en train de mourir


Sous l'casque d'Erby


jeudi 26 juin 2014

Sarko, Hortefeux, Hollande, Valls, l'esprit de famille

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Sous Sarko, Hortefeux, Guéant et autres Besson, le mot d’ordre était « casse-toi pôv’cloche, la France aux français ! ». On cassait du ROM, on tapait du bougnoule, on conspuait du métèque que c’était honte à voir au pays de Voltaire, de Rousseau et de Diderot.
Indignée, la gôche bobo fulminait, usait de la gomme sur le bitume, faisant le plein de confiance et de  voix en se frottant les mimines : sous l’indignation, le pouvoir, se réjouissait-elle en lousdoc.
Sous François Hollande et autres Valls, on fait dans le synonyme pour signifier au métèque, à l'africain, à l'exogène qu’entre PS et UMP les liens familiaux sont le ciment d’une idéologie commune.
Après le feuilleton Leonarda, la petite kosovare que les poulardins sont allés saisir au collet, comme au temps des « rafles », alors qu’elle était en sortie scolaire, voici le cas de Hajar, marocaine de 19 ans, qui a passé son bac S au lycée Racine et à qui les  solfériniens viennent de signifier qu’elle a « obligation de quitter le territoire » national dans les 30 jours.
Hajar ne comprend pas ce qui lui arrive. Hélas, pour elle, nous ne le savons que trop bien ! 

Témoignage :

Je suis née au Maroc et jusqu’à mes 11 ans, j’étais élève dans une école française privée. La France, j’en entendais parler tout le temps. Là-bas, il y avait mon père, mes oncles, mes tantes et mes cousins. Je ne pensais qu’à une chose : les rejoindre.
Voyant que j’étais bonne élève, mes professeurs ont convaincu mon père de me faire intégrer une école en France. En 2006, j’ai donc quitté ma mère restée au Maroc pour le rejoindre à Paris. Très vite, je me suis sentie chez moi.
Aujourd’hui, on me dit que je ne suis pas la bienvenue. Je me sens blessée, trahie, écœurée. J’ai envie qu’on m’explique pourquoi ce pays que j’ai adopté et que j’aime ne veut plus de moi.

J’ai demandé un titre de séjour il y a un an
Il y a tout juste un an, j’ai eu 18 ans. Je savais que je devais renouveler mon titre de séjour, j’ai donc pris les devants en envoyant les papiers nécessaires à la préfecture.
J’ai eu un rendez-vous un mois plus tard, mais je n’ai jamais eu de réponse. Depuis, trois fois par mois, je me rends à la préfecture pour savoir s’il y a du nouveau. En vain.
J’ai donc continué ma vie en espérant qu’un jour la réponse tomberait. Mon père a un titre de séjour depuis 1962, mon frère a lui aussi sa carte de résident, alors pourquoi pas moi ? Ça ne devait être qu’une formalité administrative.

J’ai appris mon expulsion le jour de l’épreuve de philo
Je vis dans le 18e arrondissement, à Paris, mais j’ai été acceptée au lycée Racine dans le 8e. Mes camarades de classe m’ont tout de suite intégrée et je me suis fait pas mal d’amis.
Cette année, j’ai eu les compliments et le conseil de classe a émis un avis favorable pour l’examen. Le bac ne me faisait pas vraiment peur.
Sauf que voilà, juste après l’épreuve de philosophie, j’ai appris par mon avocate que j’avais jusqu’au 11 juillet pour quitter le territoire.
Je suis tombée des nues. J’ai fondu en larmes. Qu’est-ce que j’avais fait de mal ? J’avais bien sûr entendu parler des affaires Leonarda et Khatchick, mais j’étais loin d’imaginer que ça pouvait m’arriver à moi aussi.

J’ai préféré ne rien dire à mes amis
L’après-midi suivant mon épreuve de philosophie, je me suis rendue avec mon père à l’audience. On m’a alors dit que si j’étais venue si peu accompagnée, c’était peut-être parce que je n’avais aucune accroche en France. Et que finalement, je ferais mieux de rentrer au Maroc.
La vérité, c’est que je n’ai parlé de ma situation à personne. Je ne voulais pas perturber mes amis alors qu’ils étaient en pleine révision pour le bac.
On m’a aussi reproché d’avoir été scolarisée une année au Maroc. C’était en 2009/2010. Ma mère est tombée gravement malade et a dû être hospitalisée. Pour rassurer mon père, je suis restée à ses côtés cette année-là.
J’ai un très mauvais souvenir de cette période car je ne me sentais pas à ma place à l'école. Je n’étais pas sur la même longueur d’ondes que les autres. Ce n’était pas un choix, c’était pour ma mère.

Une semaine de bac terrible
Au final, la philosophie, c’est finalement la seule épreuve pour laquelle je me sens confiante. C'est la seule pendant laquelle je ne me doutais de rien.
Pendant tout la semaine du bac, je n’ai pas cessé de penser à mon expulsion. Devant les sujets, je me disais à quoi bon ?, puisque de toute façon je ne suis pas sûre de pouvoir continuer mes études en France.
J’ai totalement arrêté de réviser. Je n’avais plus le cœur à ça. À la maison, nous ne parlions que de ma situation. Je ne mangeais plus, je dormais mal et je me sentais terriblement seule.
Tous mes plans sont en suspens. Si je retourne au Maroc, il faudra que j’attende l’année prochaine pour m’inscrire dans une fac.
Cet été, je me suis inscrite dans une prépa médecine (Médisup), que j’ai déjà payé 400 euros, parce qu'à la rentrée, j’espérais intégrer une fac de médecine en France.

Le Maroc, ce n’est pas chez moi
Après la fin du bac, j’ai décidé d’en parler enfin à mes amis et à mes professeurs. J’ai reçu un soutien auquel je ne m’attendais pas. Les gens me disaient de ne pas hésiter à les appeler si je n’allais pas bien. Aujourd’hui, grâce à eux, je me sens plus confiante.
Jeudi 26 juin, j’ai une nouvelle audience pour savoir si ma demande d’annulation de cette obligation de quitter le territoire français (OQTF) est acceptée. Ce n’est qu’une première étape. La prochaine sera de demander un titre de séjour provisoire.
Par la suite, j’ai décidé de faire appel, mais il faudra attendre encore six mois pour que je puisse espérer une décision définitive.
Je ne veux pas retourner au Maroc. Ce n’est pas chez moi. J’ai grandi en France et je me sens Française. Retourner dans un pays dans lequel je n’ai pas grandi, ça serait vivre un enfer.



Sous l'casque d'Erby


mercredi 25 juin 2014

Oh, la divine surprise !

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Mon étonnement prend chaque jour des dimensions insolites. Non pas à cause des désastres naturels ou extra-naturels que notre sainte terre exsude depuis qu'elle a vu le jour et que je découvre au hasard des lectures ou des communications que je reçois sous forme d’alertes à traiter urgemment, mais par le catastrophisme dont chacune s'accompagne.
Comme si de tels faits étaient nouveaux dans ce globe où la longévité n’est que hasard, même si des agités de la cafetière ont su tirer de ce « miracle » commerce à exploiter.
Je suis étonné par l'obstination de chacun à tirer le fil de la sonnerie sans obtenir d’autre réponse que celle d’un automate, anonyme et distant, lui faisant croire que de l’autre côté des esgourdes quelqu'un est à l'écoute... 
Étonnés nous sommes ! Tout autant que naïfs ! Quand ce n’est pas l’Alaska qui fait des gaz pour des cocos paimpolais mal digérés, c’est la découverte de quelque ovni habité, déambulant dans le ciel étoilé à la nuit tombée, cherchant loups garous dans ce qui reste de forêt profonde pour contacts super-confidentiels et plus si affinité, qui fourgue le bourdon, suggérant par voie de conséquence l'hypothèse de notre évanouissement terrestre, non point à cause de ces gentils intrus, mais en raison du traitement que nous infligeons aux insectes en général et à la nature en particulier. Car que serions-nous sans tout cela ?...
Avouez que par une météo pareille cela a de quoi dessoucher l'esprit le plus raciné ! J'ai failli dire raffiné ! Ce monde va mal depuis le jour où il s'est vu naître. J'allais dire apparaître... Donnez-moi des bonnes nouvelles, vingt dieux !
Dites-moi que la Belle Romaine n’est pas une salade, mais une naïade voguant sur une feuille de nénuphar dans un océan limpide, guidant nos brasses coulées vers quelque îlot merveilleux où le bonheur est obligatoire, ce qui, in fine, finirait par nous lasser !
Dites-moi que le bourgeois n’est pas un ennemi de classe mais un gentil gars paisible que des loubards mal intentionnés cherchent à dépouiller pour admirer la nudité.
Dites-moi que le capitaliste cannibale est victime d'agoraphobie, raison pour laquelle, suivant les conseils de son médecin traitant, il est obligé de décimer la planète, juste pour se sauver.
Dites-moi que les dirigeants de la FIFA profitent du Mondial du foot au Brésil pour doubler leurs salaires afin de le redistribuer dans les favelas à la fin de chaque rencontre.
Dites-moi que le gouvernement de François Hollande ne profitera pas de la période estivale toute proche pour nous glisser de la mauvaise nouvelle dans la boîte aux lettres pendant que nous comptons distraitement le nombre de doigts que nous avons aux arpions. Dites-moi que ce même François, ou n'importe quel autre gouvernant à sa place, a fait voter une loi punissant le mensonge politique et la corruption, que tout contrevenant est passible de sanctions extrêmement lourdes et là je vous dirai que vous me surprenez !...
En attendant, ne soyons pas surpris de ce qui nous arrive.


Sous l'casque d'Erby



mardi 24 juin 2014

Géo-histoire d'hier pour demain-tantôt (2)

Tardi
Contrairement à mon projet initial, ce billet n'embraye pas sur la citation de Gandhi  : je reporte à un jour prochain le sujet de nos si riches créativités se libérant du capitalisme, à achever, enfin... 
Car, auparavant, entre citoyens français, j'avais à donner logique suite au survol que j'ai fait des impérialismes principaux, Anglo-saxon et Russe de la ''guerre froide'' (encore rampante). Reste ''notre'' (je tousse!) impérialisme-cocorico, dit secondaire, mais si pesant - pour nous et tant d'autres, pire. Sur ce thème, j'en ai ''si gros sur la patate'', que je pourrais en écrire bien des pages. De vécu et d'arguments. Et ici, cela a dû prendre, en ultra-résumé, toute la place du présent billet  ! 






*Révolution ou colonialisme  ?: De 1789 à De Gaulle*
Dieu-Fric  : sa poussière si polluante colle au paillasson de notre Douce France (et ''au nom du peuple souverain''!). Le peuple français dont je suis (et breton, ...et de tout peuple) est comme tout autre  : vaillant ou/et lâche, tantôt et selon. Je ne connais pas de mauvais ou de bon peuple. Mais peuple plus ou moins libre, selon aléas de luttes de classes. Selon situation locale, géo-historique, culturelle, environnementale, particulière à chaque peuple. Peuple  ?: simple réalité si complexe, souple voire ambigu à souhait. Si différent des notions abstraites de Nation, etc. Qui sont plutôt plus politicardes que socio-politiques. Parallèlement on peut penser de même de chaque humain  : nul n'est d'un bloc-pour-la-vie, avec étiquette de toujours-complètement-bon-vaillant ou lâche-mauvais-toujours, mais réalité complexe avec hauts et bas... Ce rappel pour relativiser l'actuelle campagne ''pour une Constitution de la VI° République'' : je n'en fais pas une priorité (malgré 55 ans d'hostilité à la ''Royale'' V°!) et moins encore ''Ma Religion''. Remarque similaire pour thèmes parallèles, comme ''Patrie'' ou même ''Athéisme'', pouvant devenir ''Religion d'exaltés'', passons...

Il m'importe d'abord la révolutionnaire réalisation de la JUSTICE SOCIALE, par et pour la LIBERTÉ, ici et partout. Et, sur ce critère, je blâme la V° République. Elle naît des convulsions politiques de devoir sortir de l'Ère Coloniale (sans savoir-faire, sinon, sous la 4°, celui de Mendès-France... si seul contre toute la médiocre classe politique, panier de crabes qui saura  l'écarter). Cet ''EMPIRE Français des Colonies'' est de plus en plus, surtout depuis 1917, condamné à mort par le mouvement mondial de la Géo-Histoire. Enfin. Après création si absurdement fondée (parfois gardée) sur le contraire absolu de la si formelle mais (ex-)révolutionnaire devise Liberté-Égalité-Fraternité. Devise qui sera guide de la Révolution-Libération d'Haïti contre le si puissant Napoléon, fossoyeur de la Révolution Française. Cela est une autre histoire  : au moins en lire reflets par grands poètes caraïbes  : ''La tragédie du Roi Christophe'' de Césaire, tout le haïtien Depestre... Et, en parallèle à la ''Grandeur Gaullienne'', je reviens un instant sur ce si vaniteux ''Premier Empire''  :

Le sinistre aventurier Napo-1 ne s'est pas seulement cassé les dents en Russie (Hitler aussi)  mais avant, en Espagne. ET, fait trop sous-estimé, à Saint-Domingue. Il s'agissait de rétablir l'esclavage, d'effacer la perte de ''La Perle des Colonies du Bon Roi de France''  !. Car, Révolutions, les esclaves s'étaient affranchis, en parallèle à leurs frères ''sans-culottes''  : contre le même maître ''culotté''. En 1803 un général Leclerc prit là belle déculottée dans sa vaine reconquête. Haïti en naîtra... endetté  !.

* Fin d'Empire Colonial Français  ?: place à la V° République Française*
Le 28 septembre 1958 (jour des mes 20 ans), le peuple adopta la Constitution de la V° République. Peu avant, 4 septembre Place de la République à Paris, De Gaulle fit pour cela un discours public... et me fit ''activiste''(?)  : me trouvant à y baguenauder, par hasard du côté communiste, il y eut là grande charge de police. Et je fus embarqué parmi centaines d'autres, par bus RATP réquisitionnés. Parqués dans une cour de caserne au Nord de Paris quelques heures, puis relâchés par groupes. Un an plus tard, à ma majorité légale de 21 ans, je revenais d'un long ''stage d'étudiant'' au fin-fond d'un bled algérien en guerre (cf.  ''Le Piège'' auto-édité et disponible). Ce furent mes premiers vaccins d'adulte anti-gaulliste que je suis resté. A cette époque, je fus aussi contre Camus à cause de sa phrase ''Entre la justice et ma mère, je choisis ma mère''  : mais elle était trop sortie de son contexte et mon admiration est revenue pour cet artiste-de-la-plume, si déchiré... comme toute notre époque.

En 1945/46, un tout autre général Leclerc subit grave échec à ''s'entendre entre libérateurs'' avec Hô-Chi-Minh. Le glorieux chef de la 2°D.B. se fait naïvement doubler. Et sur sa droite, entre gaullistes, par l'ultra-réac amiral-carmélite (sic!) Thierry d'Argenlieu, et sur sa gauche par Oncle Ho... Extrait des ''Mémoires'' de De Gaulle  : ''L'Indochine, du jour au lendemain (en août 45), nous redevient accessible. Nous n'allons pas perdre un jour pour y rentrer, l'envoi de troupes en est la condition de tout.'': Vive, donc, L'Empire Colonial Français (''de papa'' ou pas  !) et Fraaance- Éterneeelle  !... D'autres baroudeurs de la Libération de la France baroudent à la vaine reconquête du ''Joyau-Indochine de l'Empire'' jusqu'à leur défaite (Dien-Bien-Phu 54)  : les Salan-Bigeard-Massu... 

...Les revoilà dans un tout autre contexte géo-historique, en Algérie (57-62). Ce n'est que fin d'une sinistre conquête hasardée à Alger en 1830 par un Roi Charles 10°, renforcée par un Empereur Napoléon 3°. Et surtout par la République du vainqueur de la Commune de Paris (grâce aux méthodes si musclées d'officiers coloniaux)  : Thiers et ses successeurs, fidèles au slogan de la conquête par ''fusil et charrue'', envoya en Algérie vaincus de la Commune, chômeurs et autres manants des rivages méditerranéens d'Europe chrétienne, plus, surtout, les encombrants réfugiés d'Alsace-Lorraine perdue. Un gâchis colossal et pour le peuple français aux aspirations révolutionnaires brisées, ainsi que sa (relative!) unité. Et, bien pire, pour la société algérienne traditionnelle brisée par l'envahisseur. Et qui deviendra, via 132 ans de résistances au rouleau compresseur colonial, le peuple algérien de 1962, vainqueur. Le mot même de ''Société Algérienne'' lui fut volé  !: c'est ainsi, désormais, que ''l'Algérie Française''(!...) appelle la Banque créée pour engranger les colossales rapines coloniales des ressources algériennes (vin, blé, mines, commerces, etc.) et dont les bénéfices honteux irrigueront les actuelles banques françaises (S°G...). Comme le colonialisme le fait partout selon grand modèle britannique. Parfois en collaboration avec lui et hors statut officiel de ''colonie'', cas de la C°du canal de Suez (1858-1956). Dont la part française du fabuleux gâteau, deviendra, avec l'ex-Banque d'Indochine, la holding IndoSuez, puis l'actuelle pieuvre du capitalisme français  : ''SUEZ''  : Et on en sue, du Suez  !

Retour sur les ''rancœurs de notre nouvelle défaite'', bien plus grave en 62 sous la V° qu'en 54 sous la IV°. La ''perte'' de la si voisine Algérie après celle de la si lointaine Indochine est considérable. Ce sont un million de Français pieds-noirs et harkis déracinés. Une immigration algérienne galopante du fait du régime dictatorial du FLN muté en gang pétrolier. Car, selon la formule du grand poète algérien Kateb Yacine  : ''la langue française est notre butin de guerre''. Et enfin, ayant échappé aux balles terroristes de l'OAS (''rapatrié'' après ultimes désastres en Algérie  !), de Gaulle renforce ses pouvoirs  : ''Le coup d'État permanent'' dira le Janus-Mitterrand, avant de le trouver si confortable pour son ''règne'', après intermèdes Pompidou puis Giscard...  : Nous y sommes encore, avec la Françafrique (France à fric), de De Gaulle à Hollande, via les autres Rois de la V°  : j'abrège, place aux lucides (géo-) historiens Benjamin Stora et Olivier Lecour Grandmaison...

L'aberration de tout ''Empire'' est d'abord de mépriser la géo-histoire. Imposer un ''ordre'' de Paris-Jacobin suffit, cocorico, afin de ''rosir'' les cartes politiques du monde, en débile concurrence du ''bleu'' du Commonwealth. Mais la Grande-Bretagne s'est construite un Empire maritime, marchand (comme la Grèce antique), avec ses îles-étapes et ses comptoirs, d'abord. Sa flotte a dominé les flottes ibériques, néerlandaise et française. Puis il s'est agi de conquérir et peupler de vastes espaces peu peuplés (Canada, Australie...) pour compenser l'Indépendance des USA (et s'entendre entre anglophones puissants). Ou soumettre, par la ruse (Inde, Moyen-Orient) ou par la force (Afrique de l'Est, du Sud, du Nigeria...). Et toujours engranger colossales rapines... pour capitalisme actuel  !

*
L'âme française de 1789-1871-1936-45-68 est perdue  ?. Il est fortement question de NON  ! On remet ça en mieux. Avec nos frères européens, africains, latinos et partout. Humanité à l'œuvre.


Sous l'casque d'Erby


lundi 23 juin 2014

Vous prendrez bien un p’tit coup de Françafrique pour la route ?

Énième avatar des rapports coloniaux qui lient la France au continent frère, la sortie imminente d’un livre d’entretiens de Laurent Gbagbo dont la presse donne un avant-goût en diffusant quelques extraits qui ne manqueront pas de provoquer des réactions, aussi inavouables qu’à l’ordinaire.
Sans être le dieu débonnaire que ses partisans adulent, pas plus que l’être luciférien que la Cour pénale internationale (modèle caricatural de la bonne conscience coloniale) va juger à la Haye (deux votes pour, un contre), Laurent Gbagbo livre une version personnelle des faits qui l’ont conduit sur le sentier de l’opprobre et à revenir sur les relations très spéciales entre la France (toutes couleurs politiques confondues) et les anciennes colonies africaines.

Extraits :

Sur Chirac
Je ne suis pas fier de cet épisode, mais je pensais y gagner la marge de manœuvre nécessaire pour avancer vers nos objectifs. On me l'a reproché en disant que c'était la preuve de mon double langage, que je m'appuyais sur le néocolonialisme pour le critiquer. Comme si on pouvait toujours répondre à des partenaires aussi puissants, sans employer la ruse et la diplomatie. On m'a mis dès le début en situation de crise et d'urgence permanentes. Au moins, ils ne sont jamais revenus à la charge. Je n'aurais pas accepté. Ils le savaient. Cela n'a pas amélioré nos relations. Plus tard, Chirac a dit que je l'avais "manqué" [...].
Les 18 et 19 septembre 2002, j'étais en voyage officiel à Rome. À peine arrivé, qui je vois, à l'hôtel ? Robert Bourgi. Bien sûr, j'ai trouvé la coïncidence curieuse et, pour tout dire, ça ne pouvait pas en être une. Nous avons dîné ensemble. [...] Je suis rentré à l'hôtel. Vers 3 ou 4 heures du matin - il était 2 heures à Abidjan -, j'ai été informé par un coup de fil de l'attaque militaire massive déclenchée dans tout le pays. Je décide de rentrer immédiatement. Robert Bourgi apparaît à ce moment et insiste : "Passe à Paris voir ton grand frère [Chirac] !" Sur le moment, j'ai pensé à tous ces chefs d'État, en Afrique, qui étaient partis en voyage et n'avaient jamais pu rentrer. [...] Je ne suis pas allé à Paris, voir Chirac. Je suis rentré à Abidjan.

Sur Villepin
Je suis arrivé le jeudi 23 janvier 2003, par un vol régulier d'Air France : je craignais qu'on tire sur mon avion présidentiel. Tout est toujours possible. Je devais voir Chirac le lendemain à 16 heures à l'Élysée. Le matin de ce fameux vendredi, on m'a glissé sous la porte de ma chambre, à l'hôtel Meurice, le texte des accords de Marcoussis. Bongo était descendu dans le même hôtel, pour me travailler au corps. C'était un ami de Ouattara, et le plus fidèle allié de la France depuis la disparition d'Houphouët. À 11 heures, je suis parti pour l'Élysée, Le Monde était déjà paru. Je l'ai lu dans la voiture, j'ai découvert qu'ils y donnaient déjà, en page 2, le nom du futur Premier ministre, une proche de Ouattara, membre de son parti, le RDR, Henriette Diabaté. Quand nous avons été ensemble, Chirac, Galouzeau et moi, Chirac me dit qu'il tient à ce que Henriette Diabaté soit Premier ministre. Merci, je l'avais déjà lu dans le journal ! C'est exactement ça, la Françafrique. J'ai refusé de signer. [...] Villepin m'a ainsi clairement signifié le peu de respect qu'il avait pour moi et pour ma fonction. Villepin, Soro et Ouattara ont repris en choeur la rengaine Henriette Diabaté. On aurait dit une chorale qui avait répété ensemble son concert. J'ai dit à Villepin : "Vous n'écoutez donc même pas votre président ?" Il semblait se prendre un peu pour Jacques Foccart, un peu pour Jacques Chirac, et je me demande s'il ne se croyait pas supérieur aux deux, en se prenant pour Dominique de Villepin.

Une bavure française 
[À propos du bombardement par l'aviation ivoirienne d'une base militaire française à Bouaké en novembre 2004, qui a fait 9 morts.] La sécurité militaire ne lâchait pas les pilotes d'une semelle, ni le jour ni la nuit. Elle savait combien de bières ils buvaient, où ils sortaient, à quelle heure et avec quelles filles ils rentraient. Des militaires français les côtoyaient, dans les boîtes de nuit, dans les "maquis" d'Abidjan. Les deux pilotes avaient été filmés et photographiés par les Français au retour de leur mission de bombarde. [...] Le ministre de l'Intérieur du Togo, François Boko, les fait arrêter. Il les garde dix jours. Il appelle l'ambassade de France, le ministère des Affaires étrangères à Paris, le ministère de la Justice, pour dire : "Nous les tenons à votre disposition." Le président Eyadema, qui était très servile vis-à-vis de la France, parce qu'il avait besoin de son aide et de celle de l'Europe, était prêt à tout pour faire plaisir à Chirac. Eh bien ! La France n'en a pas voulu !... Cela prouve bien qu'il s'agit d'une bavure française, et non d'une bavure ivoirienne. Mon explication, c'est qu'il y avait une filière parallèle.

Hollande, le lâcheur, et Sarkozy, l'arrogant
François Hollande, il venait me voir à mon hôtel chaque fois que j'étais à Paris. Je n'en ai jamais rien attendu, et je n'en attends rien. Les avocats de Ouattara ici, à La Haye, sont ses amis intimes, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard. Ouattara ne les a certainement pas choisis au hasard. Il sait ce que lobbying veut dire... Les socialistes français ont un complexe... Ils veulent faire croire qu'ils gouvernent comme la droite. Au début des années 2000, Villepin les a tous manipulés, en leur disant le monstre que j'étais... Ils ont eu peur d'être éclaboussés, ils m'ont lâché. [...] Sarkozy, c'est autre chose. Je l'ai rencontré pour la première fois à New York, à l'ONU, en 2007. C'est Robert Bourgi qui m'avait suggéré de faire le déplacement, pour voir le nouveau président, après tous les problèmes que j'avais eus avec Chirac. Je n'avais donc aucun a priori négatif. Il a quitté l'aire réservée aux cinq membres du Conseil de sécurité dès qu'il m'a vu, et il est venu me serrer la main. "Président, ces élections, vous les faites quand ?" [...] La discussion s'est arrêtée là. Chez lui, à la place des idées, il y a l'arrogance.


Sous l'casque d'Erby

  

dimanche 22 juin 2014

Dimanche Zyzycal - Sierra Leone's Refugee All Stars

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Formé sous l’impulsion de Reuben M. Koroma et de Francis John Langba « Franco », Sierra Leone’s Refugee All Stars est un groupe de musiciens issu d’un camp de réfugiés en Guinée pendant la guerre civile qui a fait plus de 200.000 morts en Sierra Leone entre 1991 et 2002. C’est aussi dans ce camp qu’ils rencontrent l’auteur, compositeur et interprète canadien Chris Velan ainsi que les cinéastes américains Banker White et Zach Niles qui réaliseront en 2005 le film documentaire consacré au groupe et qui sera couronné de multiples récompenses à sa sortie en 2006.
Une extraordinaire aventure humaine de dix années, jalonnée de centaines de concerts mémorables et couronnée de quatre albums (Living Like A Refugee en 2006, Rise and Shine en 2010, Radio Salone en 2012 et Libation en 2014). Ce dernier a été enregistré dans les montagnes du Vermont, toujours produit par Chris Velan. Il a été mixé à Londres par le britannique Lestryn Polson, connu pour son travail avec David Gray, Patty Smith ou encore David Bowie. Le groupe s’est immergé pendant de longues semaines pour répéter et enregistrer dans les studios de leur label Cumbancha, une ferme du XVIIIe siècle aménagée dans la petite ville de Charlotte, VT. Une atmosphère champêtre et bucolique, une approche plus acoustique que celle de leurs deux précédents albums comme un retour aux sources et à l’esprit de leur premier album.




Living Like a Refugee with UNHCR Introduction - Diksmuide, Belgium
 

Rise & Shine Preview
   

"Libation"
   

Interview - The Radio Salone World Tour
       


Sous l'casque d'Erby


samedi 21 juin 2014

Le sublime

Une des dernières grandes toiles 250 x 150 cm


La majorité des citoyens aspirent à la paix et au bonheur simple : grandir, s’épanouir, vivre tranquillement, simplement. Seulement voilà, une poignée de rabats-joie en ont décidé autrement. Ils ne veulent  pas nous laisser tranquilles parce qu’ils sont trop soucieux de leur nombril et par l’idée de manquer, ils amassent... C’est comme si nous étions tous dans l’eau à nager tranquillement et que certains paniqueraient, se raccrochant aux autres pour ne pas couler. Or, nous le savons, dans ces cas-là ce sont les nageurs tranquilles qui se noient, coulés par les angoissés. Ils amassent et amassent encore, plus que leurs semblables avec lesquels ils sont en perpétuelle compétition. Une petite poignée qui domine le monde avec l’argent, le pouvoir et les armes. Ils sont si préoccupés par leurs fixettes qu’ils nomment réussite, progrès, performance, que le reste, humains, animaux, environnement ne sont à leurs yeux que détail insignifiant qu’ils mettent en esclavage. Ce sont des grands malades. Ils n’ont aucune sensibilité emphatique toute naturelle et indispensable. Raison pour laquelle on peut y trouver un nombre croissant de pédophiles. C’est qu’il en faut du manque d’empathie pour aller baiser un enfant !... ou bien décider que telle population doit disparaître de la surface des terres convoitées, ou d’empoisonner le monde avec des médicaments ou des produits toxiques dans l’alimentation, pour faire plus de fric.
Le problème aujourd’hui, c’est qu’ils détiennent le pouvoir planétaire absolu:
Les banques, donc notre argent. Nos gouvernements, donc nos droits et notre liberté. Notre culture donc nos sens. Notre environnement, donc nos vies. Ne pas vouloir le comprendre ou simplement le voir est la preuve même d’être sous l'emprise manipulatrice. Cette dernière est essentiellement divulguée par les médias. Ils jouent d’une panoplie de subterfuges bien ficelés qui demandent une grande connaissance de nos comportements. Les mots  mènent et déclenchent nos réflexions au profond, aussi la novlangue est indispensable. Le pire c’est notre irrationalité et notre besoin impérieux de croire au sublime. Ainsi les Dieux, les rois, les gouvernants, les spécialistes fascinent  et ainsi nous tiennent dans le carcan. L’insoluble libération est du à ce cercle vicieux. Le mal-être dans lequel ils nous maintiennent, nous rendent dépendant du sublime que nous nous inventons.





Sous l'casque d'Erby

vendredi 20 juin 2014

Felipe le 6, fils de son père et roi d'Espagne

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Après près de 40 piges de règne, Juan Carlos, roi d'Espagne, a signé hier la loi de son abdication. Il cède la place à fiston, Felipe le 6, qui prêtera serment ce jeudi pour, si possible, lustrer un brin une maison crevassée par des scandales à répétition qui, dit-on dans le cercle très fermé des spécialistes en diadèmes, l'ont épargné à titre personnel.
Grand, beau, élancé, propre de sa personne, discret, gendre idéal, apparaissant enfin au balcon du palais royal en compagnie de sauterelle et marmaille, pour faire coucou à la masse, quelle belle histoire ! Filou veut perpétuer l'image de bonheur et d'équilibre familial que le populo était venue chercher pour un festival d'applaudissements. Il s'en trouve encore dans ce vaste monde de ces fracassés du bulbe, prompt à la prosternation, pour nous rendre encore plus misérables que nous ne le sommes déjà !
Pauvre de nous !
Devant les étranges lucarnes, vous connaissez ma téléphagie, ne serait-ce que pour entretenir mon masochisme, je ne pouvais manquer l’avènement !
L'apparition de Felipe le 6, après des longues heures d'attente, fut un instant grandiose, tant la miniature collait à l'original. La foule agglutinée, compacte, butineuse, joyeuse, émue, brandissant mouchoirs et chiffons divers se montrait aussi délirante qu'à l'ordinaire quand il s'agit de s'agenouiller. 
Certains avaient rappliqué de loin, à leurs frais, de bonne heure, faisant l'économie d'un sommeil précieux, supportant fatigue, chaleur, promiscuité pour loger au plus près de l'apparition, assez loin quand même pour ne distinguer du personnage que le modèle réduit. Quelle orgie ! Mais quelle indécence !
Les petites et les grandes chaînes de télévision, usines à décerveler, avec baveux spécialisés dans les breloques et la lobotomie des masses, chantaient louange, étaient aux anges ! Au-delà de Felipe le 6 c'est tout le système monarchique qu'on célébrait, le regret de sa décomposition qu'on soulignait.
Dans la cohorte des thuriféraires français, ils sont nombreux et nostalgiques, il y avait un certain Jean des Cars, rejeton de Guy et couse éloigné de la célèbre Sissi-taille-de-guêpe, spécialiste en noblesse européenne, notamment des familles de Habsbourg et de Grimaldi, qui graillonnait de l'éloge sur les « Grandes Maisons » d'Europe à faire gerber les restes du repas avalé il y a des siècles !


Sous l'casque d'Erby

mardi 17 juin 2014

Un Mondial et des facettes


Erby
« J'aime quand un plan se déroule sans accroc », répétait Hannibal Smith, d'épisode en épisode, mâchouillant un havane aussi imposant que le membre de Rocco Siffredi, dans la série Agence tous risques, une pochade divertissante qui a enchanté jeunes et moins jeunes durant l'insouciante décennie 80/90, dont on se souvient comme de son dépucelage. Ce qui en traduction simultanée donne à peu près ceci : si tu ne l'a pas dans l'cul, cela ne saurait tarder.
Tel fut le cas jadis et lors de la première rencontre de foot de l'équipe de France contre le Honduras ce dimanche 15 juin au Brésil, devant près de 17 millions de téléspectateurs, massés devant les étranges lucarnes par pur esprit masochiste, ce qui, selon le marquis de Sade, un classique de la pénombre, fait partie de l'arsenal en matière de plaisir.
Pour des « raisons techniques », aucune des deux équipes présentes sur le terrain n'a pu entendre le traditionnel hymne patriotique, déclencheur de haine et d'envie de meurtre chez les 22 acteurs avant explication de texte sur le terrain, en l'occurrence, coups de tatanes, coups de boules, coups de coudes, tirages de maillots et insultes raciaux pour déstabiliser l'adversaire, lui faisant perdre un sang froid déjà très chaud, s'attirant de temps en temps les foudres de l'arbitre.
Résultat de cette panne de son inexplicable : les bleus s'imposent par 3 buts à zéro face à une équipe du Honduras sans grand argument sportif. Moralité : si nous voulons voir la France aller loin dans cette coupe que nous boirons jusqu'à la lie, supprimons l'hymne sanguinaire qui nous sert de valeur de référence. Cela a l'air de donner des ailes aux poulets représentants d'un pays multiethnique et fier de l'être !

La bataille du rail
Erby
Au sixième jour de grève à la SNCF, les syndicats sont divisés et les briseurs de grève, de Jean-Pierre Elkabbach aux fidèles de Manuel Valls, unis par les liens sacrés du libéralisme et de la mise à sac des pays, pour le compte d'une caste qui n'a qu'à claquer des doigts pour que politiques et chiens médiatiques se mettent au pas contre les grévistes, usant de la propagande comme on joue à la marelle pour les diaboliser auprès de l'opinion.
L'argument éditocrate du jour étant tout trouvé : le gréviste empêche notre belle jeunesse de prendre le train pour se présenter aux épreuves du bac ! Quelle horreur ! Comme si « avoir son bac » garantissait un emploi durable dans une entreprise nationale ou privé ! Comme si le fait de l'obtenir donnait au futur citoyen un autre statut que celui de larbin et surtout d'homme pourvu d'une pensée personnelle !
Tout cela pour cacher bien évidemment les véritables enjeux : faire qu'une entreprise du service public devienne le nouveau terrain de chasse de sociétés à capitaux privés d'origine douteuse, faisant des bénéfices sur les salariés et les usagers par le biais d'une activité subventionnée par des fonds publics, autrement dit par la Nation.
CGT et Sud Rail, ces mal élevés, persistent et signent en ce mardi 17 juin en poursuivant le mouvement : retrait de la réforme. Nos solfériniens du gouvernement, à l'instar de celui de Sarkozy sur les plans de retraite lors de l'exercice précédent, alors dans la rue, main dans la main, avec la CGT et Sud-Rail, se montrent aujourd'hui aussi inflexible que celui de Sarko qu'ils avaient pourtant tant conspué !...
Le National libéralisme a enfin fait sa mue !

Sur le sujet :
Cri du cœur : « Vous devriez tous être solidaires avec les cheminots »
Réponse du syndicat SUDéducation13 au spot télévisé concernant le baccalauréat et le rail




lundi 16 juin 2014

Géo-histoire d'hier pour demain-tantôt (1)

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On m'avait montré, sur carte de routes maritimes et terrestres qui se croisent au canal de Suez, où je vivais, que j'étais là ''au centre du monde''. Puis, faisant la planche au milieu du canal dans ses largeur et longueur (Ismaïlia) je m'étais dit : mon nombril est là au nombril du monde. Méditation de gosse géo-historien amateur : c'était en 1951, au milieu du siècle dernier, à mes 12 ans. Bien plus tard je sus que l'aventure d'un Empire dépend du bon équilibre entre moyens maritimes et terrestres.

-Bien des sages l'ont savamment démontré et mon simple vécu jeunesse en Égypte me l'avait appris intuitivement par les marches, les bains... et par les parlers : La géographie fonde l'histoire. C'est la géo-histoire qu'il faudrait enseigner et non l'inverse. Parmi ces sages-savants-fous : le géographe Élisée Reclus, qui fit de sa ''géographie humaine'' sa raison d'être anarchiste ; et l'historien Fernand Braudel, géographe dans l'âme : deux immenses penseurs, du 19° puis du 20° siècle... Je ne vais pas ici prétendre à tant de science, mais juste bricoler un survol très rapide, géo-historique, de quelques Empires d'hier pour en arriver à ceux d'aujourd'hui. Et entrevoir ce ''demain bientôt'' sans Empires ?
    *Vies et morts d'Empires*
Je laisse de côté les si anciens Empires de Babylone ou des Pharaons (établis sur les longs bassins de puissants fleuves franchissant des déserts), ainsi que, par trop d'ignorance, ces Empires morts, si lointains et si anciens : Chine, Cambodge, Inde, Japon... Ou Incas, Mayas... : J'évoquerai surtout ''notre temps de Colomb à Poutine'': Espagne, Hollande, Angleterre, France, Allemagne, Russie. Lié à ses racines anciennes : Empires Perse, Grec, Romain, puis Chrétien ou Musulman... Et lié bien sûr à son extension géographique aux USA. Puis au ''BRICS''(*) & l'économie-monde-du-DIEU-FRIC.

-Dès avant Colomb, TOUS ces Empires furent différents, d'abord selon prédominance continentale ou maritime. Ainsi, bien autrefois, naquit la Grèce devenant Empire maritime contrairement à la Perse vaincue. Puis Rome, combinant puissance terrestre au nord-ouest et maritime au sud-est (Carthage, Alexandrie, Athènes). Vinrent les temps de dominances religieuses : Empires Chrétiens d'Europe du long Moyen-Âge - avec ses bas et hauts, et finale en si belle Renaissance. Ce fut par lente extension géographique, surtout par voies continentales. Avant de devenir maritime, vers ''Le Nouveau Monde'' à coloniser. D'abord par Espagne-Portugal,puis Hollande-Angleterre-France, etc. Avec prélude (et échec) des Croisades. Toujours par le glaive et le goupillon. Car les beaux Califats d'Islam s'étendirent vite et bien. Eux aussi par voie continentale (Turquie, Perse-Iran, Asie et Afrique centrales...) puis maritime (Indonésie, Zanzibar, Alger...), pour aller vite. Vinrent les temps d'après Colomb. Grâce aux rapines coloniales, début du capitalisme moderne : Révolution Industrielle, patronat, banques. Bourgeoisie régnante = fric d'abord, avec joli vernis de bonne morale religieuse. Et naissance au forceps du prolétariat. Au quel Marx dira que la religion est l'opium du peuple et que nous sommes, unis, l'avenir révolutionnaire. Ou Diversion ? :14-18... !!
*1917*
L'Empire URSS en naquit, tout de travers : la ''provisoire dictature du prolétariat'' marxiste devint dictature du Parti, puis du seul aventurier Staline, avec nomenklatura de néo-petits-bourgeois et très féroce police. Cet Empire digne des Tsars fut en échec dans l'aventure en Afghanistan, après bien des répressions, étouffées en URSS mais éclatantes dans ses satellites, de Berlin entre 1952 et 89, en passant par Budapest, Prague, Varsovie... : Empire essentiellement terrestre, donc, malgré folle ambition de grande marine de guerre (dont sous-marins nucléaires gisant sous la glace). Et écroulé peu après le mur de Berlin écroulé (89). Son actuel héritier est Poutine, ex-flic, qui rêve d'Empire Russe d'avenir, écrasant la Tchétchénie ''pour se faire la main''. Piquant, tranquille, la Crimée pour sa flotte militaire. Mais l'ambitieuse Russie n'est que pays capitaliste comme les autres : en crise !

-L'Empire US se croit encore (pour l'américain-de-base encore si drogué de propagande) maître du monde. Payée par ce même américain-moyen, il a bien, et de très loin, la plus puissante armée du monde. Surtout maritime, aérienne et balistique, notamment depuis Hiroshima-Nagasaki. Pour le 1° but - raté - d'intimider Staline. Ce fut, ça reste la folle escalade des armements de terreurs. Course nucléaire... aux frais, inouïs, de peuples de plus en plus pauvres, exploités... révoltés çà et là avec des échecs et des victoires (Algérie, Cuba, Vietnam 2 fois, etc.). La prolifération nucléaire s'étend désormais à de petits pays aussi vantards qu'imprévisibles (Corée du Nord, Israël) et à de grands pays en guerre larvée (Pakistan-Inde). L'US corrupteur + marchand de canons s'agite en vain :

-C'est avec l'adresse d'un joueur de poker contre des joueurs d'échecs, de go ou... de yoga!, que, contre tout récalcitrant, ''le bon gendarme US du monde'' prétend régner. Par énormes pressions militaires. Dont embargos (Iran...), blocus (Cuba...), coups d'États (Chili...), énormes dotations d'équipements aux armées amies (Israël, Égypte...), corruptions tout azimut, dont tant de dévoiements de révoltes sincères (Syrie, Ukraine...) ou de partis opportunistes partout, qu'il soient au pouvoir ou dans l'opposition, ''sous régimes démocratiques''. Et enfin par interventions éclairs (Grenade, Libye...) ou massives invasions (Irak, Afghanistan...) : Depuis leur colossale défaite au Vietnam et leur rapide fiasco en Iran, deux nations trop aguerries pour se soumettre aux USA, le Pentagone a ''revu sa copie'', mais en vain. ''Doctrine'' ? : zéro-mort-ami +drones +forces-spéciales +corruptions... = bluff modernisé. Sponsorisé par consoles de jeux électroniques pour ''on est tous Superman, merci audacieux yankee modèle du monde libre et...riche'', bof pour les autres. Qui sont 7 milliards, si l'on compte (au mieux) 300 millions d'à peu près ''nantis'', dont 100.000 ''pachas'' !Tout ça pour l'artificiel maintien de ''l'american way of life'' et saint-dollar mondial d'UBU-ROI !

*
Retour-flash sur le passé anglo-américain. Les USA furent fondés en rupture du cordon ombilical par le gaillard bébé yankee d'avec sa royale maman. Devenant, elle, l'immense Empire Victorien (qui préfigure l'actuel Empire du $). Puis ex-fiston US dompta en voyou British-mam, via 2 guerres mondiales qui épuisèrent l'Angleterre, malgré qu'ils furent ''les grands-alliés'', avant pauvre France.

-Le 26 juin 1917, donc peu avant la révolution bolchevique, débarquaient à Saint-Nazaire les premiers G.I's, en fanfares... de New-Orléans !! : le pire et le meilleur du show-biz ! Mais les Poilus et les Tommies, au bord de l'épuisement et/ou de se soulever (comme en Russie) contre leurs généraux-bouchers, apprécièrent ce frais renfort, tardif mais efficace. Et, plus encore, les ''grands vainqueurs'' de politiciens Français… Mais au seul palais de Versailles, pour imposer à l'Allemagne une rançon inouïe. Dont elle sortit par la contre-révolution nazie : l'annonce du ''encore ça''contre le ''plus jamais ça'' !... Peut-on encore y croire ? Tant que dure ''le capitalisme (qui) porte la guerre comme la nuée porte l'orage'' disait Jaurès, assassiné à la veille de la boucherie 14-18 ?

-Un mot final sur force et aveuglement de ''l'Esprit de Conquête yankee'', fiévreux, infini. De l'Indépendance. Du FAR-WEST et près de 50% du Mexique. De l'Or, du Pétrole, du Gaz de schiste. De l'Union Nationale : États grossièrement délimités et fiertés égoïstes de chacun s'armer. Armé aussi de sa moralité puritaine plus pragmatisme politique : fin de l'esclavage pour vaincre le Sud en Sécession. Mais maintien du racisme WASP, dominant le ''sauvage Peau-Rouge, Black, Latino...''. Mais ouverts aux millions d'immigrants rejoignant the American Liberty made Hollywood & Coca-Cola !... Continentaux venus d'Atlantique et d'Europe, mais tournés vers le Pacifique et l'Asie, l'Empire US veut plus que conquérir la Terre, il veut conquérir ''les étoiles'' et nos cœurs ! OK ? NO.

-*Note de fin de la première partie*
J'attends de recueillir vos avis de lecteurs, avant d'achever la suite, que je m'efforce d'axer sur l'abandon du productivisme, d'idioties comme le PIB, etc. Et je mettrai sans doute en exergue cette pensée de Gandhi, qui ne fut pas bien suivie, hélas, mais que je trouve très juste à une réserve près : l'emploi du mot Dieu. Remplacé, ici dan mon esprit, par les mots ''La lucidité collective'' :


''Dieu fasse que l’Inde ne s’industrialise jamais sur le modèle occidental. L’impérialisme économique d’un seul et minuscule royaume insulaire (l’Angleterre) tient actuellement le monde dans ses chaînes. Si une nation comptant 300 millions d’habitants se lançait dans pareille exploitation économique, le monde serait ravagé comme par une invasion de criquets.'' - Gandhi - journal ''Young India'' du 20 décembre 1928 -

Elisée Reclus - L'insurgé
Fernand Braudel

 

dimanche 15 juin 2014

Dimanche Zyzycal : The Puppini Sisters

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The Puppini Sisters est un trio féminin de pop/jazz britannique spécialisé dans la Close harmony vocale très utilisée dans les années 1940.
Leur style se veut à la fois glamour, rétro et burlesque. Ses membres sont actuellement l'Italienne Marcella Puppini et les Anglaises Kate Mullins et Emma Smith. Leur nom a été choisi en référence aux Andrews Sisters qui sont une de leurs principales influences. Le trio cite1également l'influence de The Chordettes, The Boswell Sisters, Marlene Dietrich, Fred Astaire, Ginger Rogers, Joan Crawford mais aussi Kate Bush, Mike Flowers, The Smiths, Tom Waits, Carole King et même Marilyn Manson.
Marcella Puppini, Italienne expatriée en Angleterre, a d'abord étudié le stylisme à la St Martins School of Art avant de rencontrer Kate Mullins et Rosanna Schura au Trinity College of Music de Londres avec qui elle forme le trio. Marcella a eu l'idée de fonder le groupe en septembre 20042 après avoir vu le film d'animation Les Triplettes de Belleville. Rosanna Schura quitte la formation peu de temps après. Elle est remplacée par Stephanie O'Brien.
Le premier album, Betcha Bottom Dollar édité en 2006 au Royaume-Uni, est entièrement composé de reprises dont Boogie Woogie Bugle Boy, chanté à l'origine par The Andrews Sisters. Outre des titres appartenant au répertoire du jazz, l'album comporte plusieurs reprises de pop et de rock, comme Wuthering Heights de Kate Bush, I Will Survive de Gloria Gaynor, Heart of Glass de Blondie ou encore Panic de The Smiths, toutes revisitées dans le registre close harmony.
Le second album paru en 2007 au Royaume-Uni, The Rise and Fall of Ruby Woo, contient des compositions originales signées par le trio et de nouvelles reprises, dans le même esprit décalé que sur le précédent disque, comme Walk Like an Egyptian de The Bangles ou Crazy in Love de Beyonce.

Source Texte


Boogie Woogie Bugle Boy


"Wuthering Heights" Kate Bush Classic


Heart of Glass - LeTransistor


Panic
        


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