dimanche 3 août 2014

14-18, le bidule qui énerve

Aujourd'hui, pile poil, poil aux poilus, 100 ans que la grande boucherie franco-allemande envoyait son bétail à l'abattoir des deux côtés des barrières délimites. Cent ans déjà que les pauvres bouffaient de la boue, se fracassaient la gueule sur un seul objectif : le bonheur et le caprice du riche, au nom d'un principe universellement inviolable, le riche, sans qu'ils comprennent goutte à la merde qu'on leur faisait avaler, au nom du Père, du fils et de son putain d'esprit !
Cent ans après, alors qu'il pleure sur terre, aussi sûr que ça saigne en enfer, le pauvre en bave encore, la commissure en est usée, tant ça dégouline baveux de l'arnaque et du viol jusqu'au menton, mais il a l'air heureux en écoutant les héritiers du riche parler de l'horreur comme on parle d'un ouvrage de Proust dans un salon sans lumière.
Les pauvres en chient encore des médailles aussi grosses que des macarons, au nom de celui qui toujours célèbre la paix comme la victoire de son clan, le riche, le repu, l'assassin, le criminel, le génocidaire ! Au nom d'un principe inviolable, celui du riche !
Laissez les morts en paix et occupez vous des vivants. Messieurs, je vous crache à la gueule !



Sous l'casque d'Erby


4 commentaires:

  1. Ah put***, ça fait plaisir à lire !

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  2. C'est du court et dru, bravo !

    Souvenir de mon premier séjour en France en Charente campagnarde, hiver 1947/48 à 9ans. Je m'égare sous la 1°neige de ma vie (je venais d'Égypte!) et je suis recueilli par une brave femme qui m'emmène dans sa minuscule métairie, après du feu et de son époux souffreteux, ex-poilu gazé. On m'offre mon premier cidre (première cuite) et j'écoute le vieux (40-50 ans mais ...) entre deux râles.
    Il m'apprend d'emblée que 39-45 c'est rien, c'est des "sans couilles"... que nous, poilus, etc....
    Pause asphyxie pendant la quelle sa tendre épouse me dévoile LA PANOPLIE : uniforme bleu et médailles, photos, autres babioles...

    Je reviens pompette et très-très-très impressionné. Au logis, ma grand-mère tente de "m'expliquer", en vain.

    De retour en Égypte en été 48, c'est l'époque de la "Nakba" (la catastrophe des palestiniens), de la création d'Israël et je suis témoin d'émeutes populaires d'indignation à Port-Saïd contre l'armée britannique (qui occupe la zone du canal de Suez) traitée à juste titre de complice du sionisme : c'est ma 1°éducation politique, après la préface du poilu gazé et FIER, ce pauv'gars...
    Il faudra ensuite que je lise Barbusse ("Le Feu") et Anatole France ("on croit mourir pour la patrie, on meure pour les marchands de canons"), etc. pour comprendre la saloperie capitalisme =guerre...

    Autre chose, lediazec, merci de me donner nouvelles (courriel ou fil) avant de partir... et je te la souhaite bien-bien-bien, ta semaine!

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  3. Bien dit, lediazec.
    Un bon moyen pour vomir son quatre heures qui ne passe décidément pas, par les temps qui courent : aller sur l'article du monde.fr, ci-dessous en lien : l'on y voit deux acteurs se jetant dans les bras l'un de l'autre (!...) sur les cadavres de ceux que leurs alias auront envoyés à la boucherie voici un siècle : des millions de familles meurtries pour qu'un siècle plus tard ces guignols se croient autorisés à faire les pitres. Indécence.
    "l'érection de l'amitié franco-allemande ...". Voilà donc à quoi servent les boucheries. Dans le même temps, ces amuseurs publics, qui auront bien sûr, éructé "plus jamais ça", nous en concoctent une autre qui pourrait aussi faire sourire dans un siècle.
    Indécence, là encore, qui mériterait qu'on leur demande des comptes à ces pitres. Las ! ...
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/08/03/il-y-a-cent-ans-la-premiere-guerre-mondiale-etait-declaree_4466231_3224.html

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  4. Je ne saurais mieux dire... Surtout quand il s'agit d'un Atlantiste aveugle comme Hollande...

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