jeudi 24 décembre 2015

Le bon Noël !

Pioché chez les moutons
Quels remue-méninges !
C’est fête, le moment idéal pour plumer la volaille.
Pauvre madame Taubira, se faisant bastonner comme il n’est pas permis par la meute déchaînée, cherchant à la farcir comme vulgaire dinde !
Ministre chargée d’ingurgiter de la couleuvre à tous les repas, elle acquitte son apostolat avec un courage de kamikaze. La voici obligée de défendre devant les députés le texte qui la fait dégobiller sur la déchéance de nationalité pour des « terroristes nés en France » et sur injonction du fossoyeur de l’Elysée. Une façon de dire aux terroristes ou supposés tels : « casse-toi, pauv’ con ! », sans que cela ne change pas la donne dans la lutte contre le terrorisme, offrant de fait un joli cadeau de Noël aux nostalgiques de l’obscurantisme qui n'en demandaient pas tant.
Des précédents en la matière, que nous devons à la gauche parlementariste, existent, puisque c’est « Daladier, président du Conseil radical-socialiste, homme de gauche, numéro deux du gouvernement du Front populaire dirigé par Léon Blum en 1936, qui prévoit la déchéance de la nationalité des Français naturalisés depuis moins de dix ans, ayant été condamnés à au moins un an de prison (décret-loi du 12 novembre 1938 article 22) ». Une loi qui a depuis été revisitée à maintes reprises, comme vous pouvez le découvrir sur ce lien.
C’est donc le cœur lourd et le remords à fleur d’épiderme que notre vaillante garde des Sceaux a décidé, non pas de démissionner, comme l’exige une certaine forme de morale, mais d’aller auparavant devant l’Assemblée, avec le talent d’oratrice qu’on lui connaît, pour dire sa répugnance et le dégoût que lui inspire le texte, le gouvernement dont elle est membre et le Président dont elle est la subordonnée.
Chiche !
La bonne ripaille à toutes et à tous.

Sous l’casque d’Erby



jeudi 17 décembre 2015

L'ArTche des sens en fête, le 19/20/21 décembre à Perros-Guirec

Miguel P.Diaz
Trêve de plaisanterie. A l’égout, la farce électorale !
Entre bulletins blancs, nuls et abstentions, cela fait presque 20 millions d’individus, sur près de 44 millions d’inscrits, qui ont fait un bras d’honneur à la truanderie organisée. 20 millions d’individus qui comptent pour des prunes ! Du rêve démocratique à la démocrasse, ça fait plutôt mal au cul ! A côté, la « montée » du FN, avec ses 6 millions, tarif plein, orchestre médiatique en soutien, c’est de la roupie de sansonnet ! Mais c’est avec ça que le banditisme politique est passé du statut d’entreprise artisanale à celui d’industrie multinationale du racket organisé.  
On dit qu’« une image vaut mille mots ». On attribue l’apophtegme à Confucius. Comme je n’étais pas là au moment où le vénérable a balancé sa trouvaille, je n’ai aucune raison de mettre en doute le témoignage de celui qui la lui a attribuée.
Et des images l’ArTche des sens en propose ce week-end (19/20/21 décembre) à la Ferme de Kerangloff à Perros-Guirec. Pas moins d’une trentaine d’exposants proposeront au public de la sculpture, de la peinture, de la poésie, de la photographie, de la marqueterie, de la mosaïque, de la vidéo, de la harpe celtique et de l’art vivant, avec El bobo et sa troupe B.A.I.T pour une série d’improvisations délirantes. Merci à l’ami Casa d’avoir contribué à cette rencontre qui s’avère magnifique ! Seront également de la fête, les Bococos et leurs masques pour une incursion burlesque au royaume d’Ubu et d’autres surprises…
Beaucoup, beaucoup de travail, pour l’équipe de bénévoles, vous vous en doutez, que la mise en place du dispositif pour rendre cohérente et aussi vivante que possible une telle manifestation. Raison pour laquelle je me fais rare par ici, mais il n’y a pas que cela, j’en ai aussi un peu ras-la-carafe de la jactance politique, de son frelaté, du rosbif ficelé que nous sommes, bourré de colorant, attractif sur l’étal, alors que l’on sait que la barbaque est dure à la dent et le produit qu'on nous vend est périmé.
Je m’en vais donc prendre l’air avec plaisir pendant quelques jours qui seront riches en belles surprises !
Si vos grolles vous mènent, en cette période de forte transhumance, par chez nous, il y aura, pour vous accueillir, en plus du programme, un bon bol de soupe, de la crêpe, du cidre et de l’amitié à rendre accessible l’infini.
Le 19/20/21 décembre à Perros-Guirec. Le parcours est fléché. Ou la meilleure façon d’avoir des cordes à son arc !

Sous l'casque d'Erby


dimanche 13 décembre 2015

Le festin des drosophiles

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Avez-vous entendu jaser de la perversité temporelle ? Un truc d’ouf qui fait bander ceux qui veulent échapper à quelque chose ou réparer ce qui a précédemment été mal ou pas fait du tout. Ou qui cherchent dans le rêve le refuge idéal pour échapper à la déconfiture de l’esprit.
Le temps va et vient comme une feuille morte poussée par des automnes lointains ne manquant pas l’occasion de faire un coucou en rappliquant. Le frisson du temps jadis où tout était beau et bleu comme un ciel bleu.
Tranquillement installé dans votre salon, vous pensez vous trouver sur votre terrasse côté sud et en fait pas du tout. Hier comme aujourd’hui la boîte à manivelle vous joue des tours. En réalité, hier comme aujourd’hui, vous vous trouvez quelque part en milieu hostile, cerné par des loups affamés, pas une escarbille à vous mettre sous les dents pour chasser un encombrant bout de castor coincé dans un creux ; des ours démontés par l’absence de saumons vous tombant sur le paletot comme meute de Le Pen excitée par la chair fraîche, ou par des ministres voletant comme des drosophiles à l’idée d’un festin national.
Où suis-je ? Que dis-je ? Qu’écris-je ? La vilaine perversité temporelle !
Je parle des élections régionales de la France en état de « guerre civile », on me reproche l’oubli palestinien, le mur israélien, Gaza, sa violence, les victimes qui mangent le caillou à pleines dents.
Je parle de la Syrie, de l’usinage terroriste par des États pervers, des prémices d’une Troisième Guerre Mondiale, et me voilà de fait devenu un malfaisant poutinien, complice de je ne sais quel chef sanguinaire, sans que je ne sache davantage pourquoi...
De fait, j’oublie d’évoquer le Venezuela, où la bourgeoisie « locale », aidée par les amerloques, a coupé les vannes, privant les magasins d’alimentations du strict minimum pendant le déroulement de la campagne électorale, affamant le peuple pour l'obliger à « bien voter ». Suis-je coupable de n’avoir pas été assez chaviste ou de ne pas avoir été assez rapide à la détente ?...
Je parle d’élections régionales dans une France guerroyante, qui boit pour ne pas perdre espoir, on commente, ou on ne commente pas : « oui, bof, il y a mieux à faire ailleurs ! Mais la Grèce ?... Mais le Portugal ?... Mais l’Espagne ?… Et le Soudan  dans tout ça, on en fait quoi ?... Et l’escroquerie de la COP 21 ?... » Et j'en oublie. Atroce !
Entre 7 et 9 millions de pauvres, vivant sous le fameux « seuil de pauvreté » en Hexagonie, se disputant bouts de cartons et trottoirs interdits, faisant une queue humiliante devant les banques alimentaires ?... Aucune importance, puisque plus loin l’horreur est ô combien plus exotique !
Mais de quoi on parle ? Des pauvres du monde à nos pieds, partout où l’on pose un arpion, ou de la stratégie générale d’un capitalisme de la mort pour tout détruire sur son passage ? Mais de rien, puisque c’est toujours plus loin qu’on sert les meilleurs banquets !
Voilà à quoi ressemble la perversité temporelle en ce week-end où passé et futur vous font perdre le sens de l’orientation !
Je ne voterai pas ce dimanche, puisque les états-majors ont déjà signé des accords pour nous flanquer la dérouillée !

Sous l’casque d’Erby


lundi 7 décembre 2015

Régionales : des claques et une sale odeur !

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Lundi 7 décembre 2015, lendemain du scrutin des régionales. Je fais court, j’ai à gérer une gueule de bois carabinée ! Et puis, nous avons la semaine pour supporter les assauts des vertes et des pas mûres !
Pour la circonstance, je voudrais m’attarder sur la moufette rayée, aussi nommée sconse ou putois, de la famille de mammifères caniformes. Bestiole à première vue sympatoche, au pelage noir, de la taille d'un chat, carnivore à l'occasion, barré de part et d’autre du dos de deux bandes de poils blancs qui se rejoignent sur la partie supérieure de la tête, possédant des griffes non rétractiles, reconnaissable aux sécrétions de liquide malodorant émanant des glandes anales qu’elle projette jusqu’à six mètres de distance. Auparavant, elle met en garde l’assaillant par des « sifflements et des piétinements » très explicites, lui permettant de se faire la malle ou non, au choix.
L’espèce est très prisée dans le milieu politique, national et international. Pour tout dire elle fait une entrée fracassante dans les mœurs républicaines. Nombre d’élus et de dirigeants de la nation en ont fait leur animal de compagnie favori. Sorte de talisman qu’on brandit pour tenir le peuple en respect chaque fois que celui-ci se met à réclamer son dû ou pour l'obliger à courber un peu plus l'échine.
Prenons à présent tout une colonie et lâchons-la dans la maison Hexagone, avec pour mission d’envoyer dans tous les foyers des giclées de liquide nauséabond, l’air devient aussitôt irrespirable. La peur panique s'emparant de la population, c’est le moment tant attendu par les camelots et autres vandales des basses œuvres politiques pour envahir les rayons avec des neutralisateurs de remugles inopérants, mais suffisamment juteux pour leur commerce, sans pour autant chercher à éradiquer l’espèce, puisqu’elle a son utilité !


Sous l’casque d’Erby 


dimanche 6 décembre 2015

Un dimanche électoral en démocratie

Dimanche. Quelque part en démocratie hexagonale. État d’urgence électoral.
Il est six heures du matin et le jour traîne un mauvais réveil. Encore deux bonnes heures avant de voir la gueule qu’il va tirer en pointant le blaire. Le ciel est plombé et le vent hulule aux fenêtres une rengaine sinistre. Ça sent mauvais !
La veille, le quidam avait envoyé des courriers électroniques à des collègues pour les inviter à déserter les bureaux de vote. « Un traquenard », avait-il écrit sans crainte ni regret. Aucun retour. Bizarre. D'habitude, ils répondent, mais avec le week-end, la décompression...
La porte s’ouvre si brutalement que le zigue, aussi blanc qu’un bulletin d’abstentionniste, n’a pas le temps d’être surpris. Plaqué sur la table et solidement attaché avec des menottes en plastique, il fait ouf, sans en être vraiment conscient. Il venait tout juste de finir son premier café, une bonne marque, la moins ruineuse, et, il doit l’avouer, l’effet est canon ! Comme celui du flingue qu'on lui poste sur la tempe.
« Habillez-vous et suivez-nous ! », commande d’une voix sûre une sorte de malabar cagoulé.
« Pour aller où ? Je veux un avocat ! », crie le sinistré totalement paniqué.
« Un avocat ! Ah, ah ! On n’a pas la conscience tranquille, hein !... Encore un qui fait dans le travelo !... Et pourquoi pas l’Etat de droit, pendant qu’on y est ! L’Etat, c’est moi ! Embarquez-moi ça ! », qu’il dit aux autres cagoulés qui ne se font pas prier pour exécuter l'Ordre.
Porté comme une plume, le prévenu est jeté dans un fourgon cellulaire, garé dans la rue, à la suite de tout un cortège, où d’autres prévenus, saisis pendant la nuit, plus ou moins amochés, ont été entassés. Des éclats de voix, des sommations, le jour naissant peine à cacher sa peur et le vent s’est fait la malle pendant que quelques fenêtres s'ouvrent, des têtes se penchent et disparaissent aussitôt.
Qu'on est bien chez soi, en sécurité !
Des portières claquent et, enfin, le cortège s’ébranle dans le bruit des sirènes et les lumières bleues des gyrophares.
Un quart d’heure plus tard le convoi fait halte devant l’école primaire du village le plus proche, où le bureau de vote est installé. On aligne les prévenus ficelés deux par deux. On leur fournit une petite enveloppe avec obligation de l’introduire dare-dare dans l’urne.
« A voté », répètent à la chaîne des voix machinales.
Une fois le « devoir civique accompli », on démenotte le troupeau, et on l'invite à regagner le domicile par ses propres moyens !
« Des questions ?», demande sans attendre de réponse le malabar cagoulé de tout à l'heure.
Ce jour de grâce de l’année 201… l’Hexagone a enregistré un taux de votants exceptionnel au premier tour des échéances électorales : 99%. Une première dans l'histoire de la France Libre !
Police et services de sécurité de l’État sont à la recherche du 1% manquant pour faire le plein au second tour !

Sous l’casque d’Erby


vendredi 4 décembre 2015

Pour en finir avec les élections !

Erby
Quand il faut cogner, elle voudrait réfléchir, quand il faut cogiter, elle parle de coup de poing et pousse des bêlantes désespérées depuis l'enclos où elle est confinée, touchant du bois pour que cela ne la conduise à sa perte, alors même qu'elle est déjà perdue. Ses horaires ne sont jamais ceux des convois qui entrent en gare et c'est là le paradoxe de sa condition. C'est la longue histoire de la classe ouvrière (quel que soit le statut qu’on lui cherche aujourd’hui), au sein de laquelle je suis né, je vis, je travaille, je rêve, me révolte, œuvrant au jour improbable d'un grand feu de joie célébrant je ne sais quelle utopie. Je suis de la classe qui ne se salit les mains qu’en travaillant pour survivre en engrossant une ploutocratie sanguinaire.
On nous fait de la politique comme on met en scène un film gore : producteur, réalisateur et public savent que c'est de la boue mais tout le monde s'y vautre...
Erby
L’idée conceptuelle de « Front républicain » pour faire barrage à l’occupant de l'intérieur est une bouffonnerie me faisant penser à la tristement célèbre Ligne Maginot : « Entrez et servez-vous » ! Mais qui pour effacer les traces de sang qu'on y laisse après tortures et carnages sur le tableau noir de la conscience ?
La guéguerre électorale à laquelle on prépare le peuple en permanence, en France ou ailleurs, n'est pas la guerre du peuple. Ni celle-là ni aucune autre. Aucune guerre n'est jamais souhaitée par les peuples, elle lui est toujours imposée par le banditisme capitaliste et la classe politique, aidés dans leur sale ouvrage par quelques intellocrates, jouant au petit soldat, faisant le trottoir à prix discount en échange d’un couvert au banquet des charognards. Elle est l'affrontement bourgeois entre clans d'un seul et même Ordre, travaillant de concert, se disputant âprement le privilège de faire creuser un trou assez profond pour y enfouir le plus grand nombre possible de miséreux. Cette armée de petites mains, si utile, si précieuse, si soumise, si méprisée, méritant mille fois le sort qu’on lui fait.
Qu'il s'agisse d'élection, de terrorisme, de braquage financier, de lois sécuritaires, de fascisme, assumé ou rampant, les masques tombent et les visages qu'on y découvre sont hideux ! Aucune ressemblance avec ceux de la classe ouvrière !

Sous l'casque d'Erby



mercredi 2 décembre 2015

Élections régionales et tour de manège

Erby
Étrange époque, guère altérée par le mensonge criant de la lèpre gouvernante. 
Il suffit qu'un « père de la nation », élu par défaut et par la grâce de la finance, parce qu'il faut bien de temps en temps divertir la populace, lui faisant croire qu'elle a son destin en main, se pointe aux lucarnes pour dire : « C'est la guerre », ciblant tout et n'importe quoi, pour qu'aussitôt 20 points de mieux s'affichent au compteur des « sympathies » au carnaval des sondages pour services rendus à l'industrie de la mort et corruption des esprits.
Mal vu, mal noté, chignolé de la théière, félon à la cause du peuple, médiocre sous tous rapports, hypocrite, François Hollande, le faux perdant, doit se frotter les mimines, totalement liquéfié par l'aubaine, savourant dans son alcôve, après avoir enfilé son nouveau pyjama bleu/blanc/rouge, la phrase d'Alphonse Allais : « Les chiens sont, en tant qu'espèce, éminemment méprisables, aussi bien pour l'écœurante banalité de leur affection que pour leur extraordinaire faculté de caporalisation. » 
Est-ce dire que pour autant ils ont partie gagnée, lui et ses socialauds, dimanche prochain au premier tour des régionales, quand le votant, pas aussi con ni clébard qu'on le dit, mettra son enveloppe au feu, l'annulera volontairement en écrivant au hasard sur le bulletin : « Je vote Dahu ! », oubliant tout simplement de se rendre au bureau de vote, parce que l'abattoir n'est pas l'endroit idéal pour profiter de son dimanche ?...
Dimanche 6 décembre, ainsi que le suivant, celui du 13, je n'aurai pas besoin, au saut du plumezingue, de gamberger longtemps sur mon emploi du temps. Je laisserai mes godasses aller au caprice, puisqu'en fin de compte, ce sont elles qui connaissent le mieux les chemins de la liberté !

Sous l'casque d'Erby